Le Parlement européen veut un code rendu public et open source

27/05/2020
logo du parlement européen

Le Parlement européen recommande que pour tout logiciel développé par et pour les institutions de l’UE les sources soient rendues publiques et disponibles en licence open source.

Lors de la session plénière s’étant tenue au début du mois, le Parlement européen à émis une recommandation rendant possible la publication en open source de tous les logiciels développés par et pour les institutions de l’Union européenne. Concrètement, cela voudrait concrètement dire que toutes les solutions informatiques développées par et pour les institutions de l’UE devront d’abord être évaluées par rapport à la possibilité d’utiliser des solutions Open Source.

Pour une information transparente et fiable

La transparence et la fiabilité de l’information sont les deux arguments justifiant cette recommandation visant à renforcer le droit des citoyens. L’eurodéputé Mikuláš Peksa (parti Pirate) a déclaré à l’issue de la séance : « Les logiciels libres améliorent la transparence et la confiance des citoyens, car les informations sont publiées dans des formats ouverts et lisibles par machine, afin que chacun puisse y accéder, les commenter et les réutiliser pour générer de la valeur. Ils donnent également accès au code source, qui permet la participation du public et l’examen des méthodes de présentation et d’analyse ».

Un autre argument de poids réside dans la levée des blocages quand un seul fournisseur est responsable des logiciels ou même de l’ensemble d’une infrastructure informatique. Parmi les eurodéputés, beaucoup pensent qu’en un contexte de désinformation et d’ingérence étrangère, cette recommandation permettra aussi aux institutions européennes de garder le contrôle sur les systèmes d’information.

Une mise en place difficile

Malgré cette intention louable du Parlement, de nombreux observateurs relativisent la portée de cette recommandation. En effet, plusieurs institutions de l’UE auraient normalisé l’infrastructure Microsoft et leurs flux de travail seraient liés à Microsoft Sharepoint. Il faudra donc aller au-delà de la recommandation si les élus européens veulent que cette initiative soit suivie d’effets tangibles. Dans ce cas, il faudrait en passer par la loi.

Source : European Pirate Party

comments powered by Disqus
top